Cicchetti 20 rue Clapeyron 75008 Paris
Réservation : 01 45 22 45 15
Tous les jours de 12H à 14h30 et 19h à 22H30 – Le vendredi soir et le samedi soir de 19h à 23h
En italien, les cicchetti sont de petites portions que l’on déguste les unes après les autres. Une sorte de grignotage gourmand que l’on mange en trois, quatre, cinq services ou plus, en fonction de son appétit. Et, comme aucun restaurant italien n’avait encore eu la bonne idée de décliner à Paris ce concept transalpin, Claudio Puglia a eu envie de le faire. Pour autant, rien à voir avec les bars à tapas ! On parlera plutôt d’« atelier de gastronomie ».
En installant son nouveau restaurant italien dans le quartier des Batignolles – à deux pas du Nove Sette – Claudio avait donc un souhait : faire découvrir le haut-de-gamme de la gastronomie italienne à une clientèle férue de découvertes. En proposant de petites portions, que chacun choisira en fonction de ses envies et de son appétit, il ouvrait grande une porte qui donne sur un trésor infini de saveurs. Car la cuisine italienne ne se compose pas que de plats de pâtes ou de pizzas, déclinés de façon roborative ! C’est aussi un festival de senteurs, une infinie variété de produits régionaux et un art consommé de marier les uns avec les autres.
Franchissons le seuil de Cicchetti : un décor tout de noir vêtu nous attend. Avec une cuisine centrale autour de laquelle les clients s’installent sur des tabourets, à moins qu’ils ne préfèrent s’attabler de façon plus classique. Comme rien n’a été laissé au hasard, un rayon de lumière parcourt le bar, illuminant chaque assiette. Sobre, racé, actuel et élégant.
Aux fourneaux, l’équipe est supervisée par Gabriele Piga, l’ébouriffant chef de La Romantica à Clichy, le premier restaurant italien ouvert par Claudio Puglia. Pour se mettre en appétit, on peut commencer par une assiette de fromages frais – parfaits pour composer une entrée – avec de la mozzarella de bufflonne, de la burrata de Puglie, de la scamorza fumée et du pecorino dont les arômes explosent en bouche quand on les déguste avec une vinaigrette de miel et noix, avec une réduction de balsamique ou encore une sauce caramel orange. Ensuite, on peut se laisser tenter par une recette toute simple : des taglierini à la tomate fraîche et basilic, agrémentées de notes subtiles de thym et d’orange. Combien de restaurants italiens savent proposer une recette aussi banale et aussi subtile tout à la fois ? Côté viandes, une galette de pommes de terre accompagne le duo de porc cuit 60 heures à basse température (60°) pour lui offrir un moelleux incomparable. Là encore, le produit est roi. Et c’est tout l’art de l’équipe de ce restaurant italien d’un nouveau genre de nous le faire si bien comprendre.
Les desserts ne font pas mentir l’heureuse impression qui est la nôtre. En témoignent la brioche snackée au Grand Marnier, qui forme la plus exquise des alliances avec la soupe de citronnelle et sorbet.